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La docilité et la course vont rarement de pair. La complaisance n'est pas une option lorsqu'on se déplace à 300 km/h sur des machines presque indomptables de 180 kilos, encore moins lorsque l'on partage les mêmes centimètres de bitume avec un, deux ou six adversaires. Et il ne s’agit pas seulement de partager : il faut lutter, dépasser, s’échapper. Faire la course, c'est se révolter! Pour réussir, surtout en WorldSBK, il faut défier les attentes et la logique elle-même.

 

C'est un Championnat né d'un désir de dépassement de soi, créé pour ceux qui n’ont pour limite que le ciel. Des pilotes indépendants audacieux qui triomphent de leurs concurrents installés sur des machines d'usine, des wildcards courageux qui visent des podiums plutôt que des points, des remplaçants de dernière minute qui s’élancent sur la piste à peine descendus de l’avion. Des athlètes, dont la force mentale leur permet de surmonter la maladie ou la douleur si tant est que cela signifie de passer le drapeau à damier.

 

Ce sont les mêmes pilotes qui, à six manches de la fin de la saison 2019, sont toujours en train de se battre. Ils ont tous été au tapis, ils se sont tous relevés. Le vétéran reconverti en rookie, saisissant sa deuxième chance de gloire avec une domination implacable. Le multiple Champion du Monde, décoré d’autant de records, et qui n'a plus rien à prouver, s'est lancé dans une quête éternelle de l'amélioration. L'outsider qui, entouré et acclamé par ses fans lors de son épreuve locale, s'empare d'un but inatteignable pour un centième de seconde. Les idoles de toujours qui reviennent pour une dernière danse en piste aux côtés des jeunes loups qui tentent de se faire une place au sommet.

 

Et cette rage de vaincre n’est pas réservée uniquement à la classe supérieure du paddock, elle se ressent dans chacune des catégories. Il faut se souvenir de l’incroyable remontée de Randy Krummenacher du 27e au 2e rang à Assen en 2008, de la victoire unique de James Whitham à domicile en 1999, ou plus récemment du triomphe d'Ana Carrasco, Championne du monde en titre en WorldSSP300. S’imposer en Supersport, c'est surmonter la normalité.

 

La rébellion est née et s'est développée dans ce paddock, chaque saison, sur chaque circuit, à chaque seconde. Ici, rien n’est jamais ce qu’il semble être, tout peut changer à chaque tour et avec encore sept épreuves à relever pour les protagonistes du Championnat, il serait risqué de tirer des conclusions hâtives.

 

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W comme WINNER : Qui sera sacré Champion du Monde 2019 ?

 

O comme Origines : Les fondations du WorldSBK