Lucas Mahias (GRT Yamaha Official WorldSSP Team), parti à la faute samedi durant les qualifications, a dû s’élancer de la 12e place sur la grille. Mais le Français entendait bien profiter de l’absence de son principal rival Kenan Sofuoglu (Kawasaki Puccetti Racing), forfait sur blessure, pour reprendre l’avantage au général. 

 

Mission réussie pour le pilote Yamaha : malgré une belle frayeur au premier tour, Mahias a su garder son sang-froid pour remonter dans la hiérarchie avec une facilité déconcertante. Après s’être longuement livré à une lutte au coude-à-coude avec son compatriote Jules Cluzel (CIA Landlord Insurance Honda), il a tenté de faire la jonction sur PJ Jacobsen (MV Agusta Reparto Corse), en vain. 

 

Crédité de la quatrième place sous le drapeau damier, Mahias inscrivait 13 points précieux qui lui permettront de jouer une première balle dans la quête de la couronne mondiale à Jerez. 

 

Lucas Mahias :  
« C’était une course compliquée. Je n’ai pas voulu forcer dès le début. Je me suis fait accrocher par Canducci, mais j’ai réussi à éviter la chute. Je me suis retrouvé en 19e position et je me suis dit “pousse, applique-toi pour remonter au maximum”. C’est ce que j’ai fait. Je finis quatrième, je suis très content, mais je pense qu’il y avait moyen de terminer sur le podium, voire de faire retentir la Marseillaise en France. Je suis désolé pour le public français, j’ai donné mon maximum. Je crois que les spectateurs ont plus apprécié de suivre la remontée d’un pilote depuis la 19e place qu’un pilote qui figure tout seul en tête. C’est malgré tout une bonne opération au Championnat, notamment avec la chute de Kenan pour laquelle je suis sincèrement désolé. Je préfère finir second du Championnat et passer mon temps à me battre contre lui. J’apprends beaucoup en rivalisant face à Kenan. C’est important pour le Championnat d’avoir deux ou trois pilotes aux avant-postes et qui ne se blessent pas. C’est la course et pour le moment je ne préfère pas penser au titre. J’essaierai de faire ce que je fais depuis le début, tenter de gagner et ne pas commettre d’erreur et on fera les comptes le soir au Qatar. »