Marco Melandri (GRT Yamaha WorldSBK) vient tout juste d’annoncer qu’il mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison 2019 du Championnat MOTUL FIM World Superbike. Le Round du Qatar sera donc la dernière apparition du pilote italien dont la carrière s’étend sur plus de 20 années. 

 

2017 a été une année fructueuse pour l’Italie avec Frankie Chili se distinguant en WorldSBK, Max Biaggi remportant son quatrième titre en 250cc et Valentino Rossi empochant la première de ses neuf couronnes à ce jour, en 125cc. C’est cette même année qu’un certain Marco Melandri a fait ses premiers pas en mondial. À l’âge de 15 ans et 24 jours, il est devenu à cette époque le plus jeune pilote à s’aligner au départ en 125cc. Bien qu’il n’ait pas inscrit de points, l’Italien a fait une arrivée remarquée. 

 

Quelques mois plus tard, Melandri a fait son entrée permanente en 125cc. Il a empoché sa première victoire à l’âge de 15 ans et 324 jours à l’occasion du Dutch TT, un record de précocité qui a tenu dix ans avant d’être battu par Scott Redding et, l’an dernier, par Can Öncü. Il a terminé la saison 1998 au troisième rang de la hiérarchie avec le statut de meilleur rookie. L’année suivante, il s’est vu privé du titre pour un point au terme d’un duel haletant face à Emilio Alzamora lors du Grand Prix d’Argentine. 

 

Bien qu’il ait manqué cette couronne de justesse, l’Italien a décidé de gravir un échelon en rejoignant la catégorie 250cc sous les couleurs d’Aprilia. Melandri s’est rapidement adapté aux exigences d’une machine la plus puissante en enregistrant quatre podiums en fin d’année. Il lui faudra attendre l’année d’après pour empocher son premier succès, mais c’est en 2002 que le pilote de Ravenne s’est adjugé son premier sacre. Avec six victoires, il est devenu le plus jeune Champion du Monde de la catégorie à cette époque, battant un certain Valentino Rossi qui avait réussi l’exploit quelques années auparavant. 

 

Cette performance lui a permis de rejoindre le MotoGP™ la saison suivante. L’Italien a rencontré quelques difficultés pour trouver ses marques au guidon de la Yamaha, inscrivant 45 points seulement lors de sa première saison et 75 en 2004, année durant laquelle il s’est hissé sur le podium pour la première fois. À bord d’une Honda en 2005, Melandri s’est en revanche positionné comme un sérieux prétendant à la couronne face à son compatriote Valentino Rossi en s’imposant notamment au terme des deux dernières courses en Turquie et à Valence. Bien que quatrième au général en 2006, Melandri, qui a remporté trois victoires, ne comptait que 24 longueurs de retard sur le Champion du Monde en la personne du regretté Nicky Hayden. 

 

Au fil des années, Melandri est resté parmi les protagonistes de la catégorie reine, évoluant pour le compte de Honda, Kawasaki ou encore Ducati entre 2007 et 2010. 

 

En 2011, Melandri a ressenti le besoin de changer d’horizon et c’est dans le paddock du WorldSBK qu’il a posé ses valises. Tout comme à ses débutes en MotoGP™, c’est au guidon d’une Yamaha que le pilote transalpin a fait ses premiers pas et il n’a pas tardé à se battre pour le titre face à Carlos Checa. Dauphin de l’Espagnole, Melandri s’est imposé quatre fois durant la saison et a figuré parmi les trois premiers à 15 occasions. 

 

Sur BMW en 2012, Melandri a réussi à l’exploit de faire triompher l’usine germanique en WorldSBK. Sur la plus haute marche du podium à six reprises, Melandri a été victime d’une lourde chute lors de l’avant-dernière épreuve de l’année qui l’a obligé à faire l’impasse sur la deuxième course. 29.5 points, c’est l’écart entre lui et Max Biaggi à la fin de l’année.

 

Si la deuxième saison chez BMW s’est avérée plus fructueuse en termes de points, il a terminé quatrième du général avec moins de victoires. Cela l’a conduit chez Aprilia en 2014, une campagne mitigée pour l’Italien qui s’est adjugé six victoires pour finir à nouveau en quatrième position tandis que Sylvain Guintoli, son coéquipier, raflait la couronne mondiale.

 

Après un bref détour en MotoGP™ en 2015, Melandri a pris un congé sabbatique avant de rejoindre les rangs de l’équipe Aruba.it Racing - Ducati en 2017 et 2018, années durant lesquelles il a décroché trois nouveaux succès, portant son palmarès à 22 victoires. Cette saison, il a choisi d’officier pour le compte du team GRT Yamaha pour sa première année en WorldSBK. Une structure italienne avec le constructeur qui lui a permis de remporter son premier triomphe en WorldSBK. Une fin heureuse pour une carrière phénoménale. Mais il y a fort à parier qu’avec 15 courses à disputer, quelques moments de liesse sont encore à venir.

 

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