Rinaldi, en profondeur : « Sans confiance, on ne peut pas avoir de bons résultats »
Ses origines, ses espoirs et sa vie hors des circuits - à seulement 23 ans, l’Italien n’a pas fini de vivre sa passion.
Né à Rimini, terre promise du sport moto, Michael Ruben Rinaldi est aujourd’hui pilote en Championnat MOTUL FIM World Superbike. Couronné en 2017 dans la catégorie STK1000, il avait également participé aux Championnats CIV Moto3 et Europe Superstock 600. Il officie maintenant pour le Barni Racing Team au guidon de la nouvelle Ducati Panigale V4 R et pour worldsbk.com, il s’est confié sur son passé, son présent et son avenir.
Je suis à 100 % « Romagnolo ». L’Émilie-Romagne, ma région natale, est le pays des sports mécaniques. Je pense que c’est une des raisons qui a fait que je me suis intéressé à la moto. Ma mère vient du Venezuela, mais je suis né et j’ai grandi dans cette région, je parle même le dialecte local.
Beaucoup de grands pilotes italiens sont nés dans cette région, et il y a énormément de circuits pour mini-motos ici. J’ai découvert ces compétitions avec mon père quand j’avais quatre ans, et c’est là comme ma passion pour la moto a commencé.
Je ne sais pas où je serai dans dix ans. Dans notre sport, c’est difficile de faire des prédictions parce que les choses changent très vite. Bien sûr, j’ai comme but de devenir Champion du Monde en WorldSBK, mais pour le moment, il est encore trop tôt pour y penser, il faut que je grandisse et que j’acquière plus d’expérience.
Courir en MotoGP™, c’est le rêve d’enfant de chaque pilote et c’est également le mien. Mais c’est difficile d’y accéder. Quand on est jeune, si on devient Champion de WorldSBK, il y a des chances de pouvoir monter en MotoGP, mais il faut être extrêmement rapide et faire la différence dans les autres catégories pour y arriver.
Penser aux gens qui m’ont aidé à en arriver là où je suis aujourd’hui me permet de garder les pieds sur terre. Ma famille n’est pas très riche, mais elle m’a toujours soutenu ce qui est une vraie chance. Je suis sincèrement reconnaissant envers eux.
Le pire moment de ma carrière a aussi été le meilleur. Ce fut quand je me battais pour le titre en STK1000. Nous avions fait un excellent début de saison, puis les choses se sont dégradées et nous étions près de tout perdre. Heureusement, nous avons su réagir et nous avons remporté le titre.
La confiance, c’est ce qu’il y a de plus important dans l’équipe. Les pilotes doivent faire confiance à leurs mécaniciens et à leurs ingénieurs qui eux doivent pouvoir compter sur leurs pilotes. Sans cela, il est impossible d’obtenir de bons résultats. Nous devons tous aller dans la même direction pour réussir.
Je ne crois pas que des rivaux puissent être amis. C’est pour cela que je n’ai pas d’amis parmi les pilotes WorldSBK. Bien sûr, il y en a que je respecte plus que d’autres, mais il est inconcevable pour moi de les considérer comme des amis alors que nous nous battons en piste pour obtenir la même chose.
L’entraînement est fondamental, mais il faut connaître ses limites. Je m’entraîne tous les jours depuis quatre ans, mais parfois, il faut savoir prendre un jour de repos et ne pas infliger trop de stress à son corps avant une course au risque d’être fatigué au moment d’entrer sur la piste.
J’ai appris à gérer la pression au fil du temps. C’est normal d’être nerveux quand tout ne se passe pas très bien, ou qu’on est déçu, mais je gère beaucoup mieux mes émotions maintenant.
La première chose que je fais après une course, c’est aller dîner en famille, et de préférence, savourer quelque chose que je ne suis pas supposé manger pendant un week-end de course. Comme prendre un dessert par exemple ! Ensuite, j’aime passer du temps chez moi.
Je suis très actif, je ne m’arrête jamais. Tous mes loisirs sont en rapport avec le sport. J’adore regarder les arts martiaux, c’est quelque chose que je pratiquais avant, mais ce n’est plus en accord avec mon programme d’entraînement. J’aime aussi beaucoup jouer au foot avec mes amis, ou faire du motocross.
Je n’ai rien fait de particulier après avoir décroché le titre en STK1000 en 2017. Je ne me suis pas saoulé non plus ! Je ne bois jamais d’ailleurs, déjà parce que je ne tiens pas l’alcool, et ensuite parce que je me concentre surtout sur mon travail et je prends soin de mon corps. Après mon sacre, mes amis et ma famille m’ont organisé une grande fête surprise et… oui, je l’admets, cela m’a beaucoup ému !
Retrouvez Michael Ruben Rinaldi et le Barni Racing Team pour le Round Acerbis d’Espagne dès le 7 juin avec le VidéoPass WorldSBK.