14 ans, c’est le temps qu’il a fallu patienter avant de revoir un pilote belge en Championnat MOTUL FIM World Superbike. Avant Loris Cresson (TPR Team Pedercini Racing) à Estoril l’an dernier, il fallait remonter à Didier Van Keymeulen au Lausitzring en 2006 !

Du haut de ses 22 ans, le natif de Braine-l’Alleud compte déjà une riche expérience en compétition. Passé par les Championnats d’Espagne, de France ou encore d’Allemagne en Moto3 entre 2012 et 2015, c’est en 2016 qu’il a fait son entrée dans le paddock du Championnat FIM World Supersport. « J’ai commencé en Belgique en 2009, confie Cresson. Nous nous sommes ensuite vite dirigés vers l’Espagne. Entre 2012 et 2015, j’ai couru en CEV Moto3™ avant de m’orienter vers les 600cc en Italie puis en Championnat du Monde. Je suis resté trois années en WorldSSP, jusqu’en 2020. Et pour 2021, je me lance dans la grande aventure du WorldSBK ! »

Après une chute survenue lors de la première course du Round Motul du Portugal l’an dernier, Sandro Cortese, lourdement blessé, a dû faire l’impasse sur le reste du calendrier. Lucio Pedercini a vite dû trouver un remplaçant du pilote allemand…

C’est d’abord Valentin Debise qui a été appelé en renfort, puis Roman Ramos et finalement Loris Cresson pour conclure la campagne à Estoril : « Après la blessure de Sandro en août, l’équipe cherchait un remplaçant à chaque épreuve. La saison WorldSSP ayant été compliquée, avec mon manager qui connaît Lucio Pedercini depuis de nombreuses années, nous leur avons proposé de reprendre le guidon de Sandro. Je ne jouais pas le titre en WorldSSP et puisque le WorldSBK était mon objectif depuis un petit moment, on s’est dit “pourquoi pas !” et nous nous sommes lancés. »

Pour sa première fois en WorldSBK, Cresson s’est adjugé une 18e place comme meilleur résultat sur les trois courses au Portugal. Après cette épreuve, il n’a pas tardé à se remettre au travail pour entamer au mieux la saison 2021, malgré un contexte sanitaire difficile. « J’ai beaucoup travaillé sur ma condition physique et j’ai également beaucoup roulé en motocross, explique-t-il. J’ai fait deux jours d’essais à Jerez, deux autres jours à Aragón puis à Estoril avec la machine de l’an dernier. Cela m’a permis de mieux comprendre le comportement d’une Superbike ou encore de l’électronique. Durant le mois de mars, j’ai aussi roulé en Belgique avec une moto stock que l’équipe m’a envoyé. »

« Je ne suis pas remonté sur ma moto de course depuis novembre, ajoute-t-il toutefois. En raison des conditions sanitaires, les choses sont plus difficiles à organiser. Mais je ne suis pas le seul… Mahias et Viñales n’ont eux aussi toujours pas roulé avec la dernière ZX-10RR. J’espère pouvoir boucler quelques jours d’essais avant le début de saison… ça commence à faire court, mais il y a moyen ! »

Pour 2021, Cresson officiera à nouveau au guidon d’une Kawasaki ZX-10RR similaire à celle dont disposent Jonathan Rea et Alex Lowes (Kawasaki Racing Team WorldSBK) : « De base, nous avons tous une ZX-10RR. Nos freins sont un peu différents, car l’équipe a un partenariat avec Nissin qui, selon moi, sont un peu plus avancés en matière de développement. En dehors de cela, nous avons le même matériel. La différence se fera peut-être ressentir sur les dernières nouveautés, mais c’est tout. »

Face à d’autres débutants bien plus expérimentés comme Tito Rabat (Barni Racing Team) ou encore Lucas Mahias (Kawasaki Puccetti Racing), Cresson est conscient que le titre rookie de l’année s’annonce difficile à atteindre : « Face à Rabat ou à Mahias qui ont déjà une certaine expérience, viser le titre de rookie de l’année serait peut-être un peu prétentieux de ma part, modère Cresson. L’objectif sera de découvrir la catégorie et l’équipe, et d’apprendre à travailler ensemble. Nous essaierons d’inscrire un maximum de points. Je pense que ce sera déjà un bon début pour une première année. Le plateau est compétitif… donc il s’agira d’apprendre tout en se rapprochant au maximum des avant-postes. »

Suivez la progression de Loris Cresson au cours de la saison 2021 du Championnat MOTUL FIM World Superbike en souscrivant dès maintenant au VidéoPass !