Le tout premier Championnat du Monde Féminin a été remporté le dernier jour de la saison par Ana Carrasco (Evan Bros. Yamaha Racing Team), qui a décroché un deuxième titre mondial, et qui restera à jamais dans les livres d'histoire. Une saison remarquable au cours de laquelle elle a terminé toutes les courses sur le podium, Carrasco a fait preuve d'une vitesse absolue associée à une régularité imparable, s'assurant d'avoir la balle dans son camp dans la course 2 à Jerez pour ramener la coupe à la maison.

 

OÙ TOUT A COMMENCÉ : le premier test à Crémone

 

Lorsque le WorldWCR a été lancé au début de 2024, le nom de Carrasco brillait sur la liste des engagées et elle était immédiatement devenue l'une des favorites de la pré-saison. La pilote de Cehegin à Murcie, en Espagne, était dans le rythme et a terminé le test de deux jours en tête. La première manche à Misano s'est rapidement pointée à l'horizon, mais avec Maria Herrera (Klint Forward Factory Racing) désormais sur la liste des engagées pour une saison complète, les deux poids lourds de la course féminine étaient les références du WorldWCR.

 

CARRASCO VS HERRERA : au coude à coude dès le départ

 

Une bataille palpitante dans la course d'ouverture du Championnat à Misano s'est jouée jusqu'au dernier tour, où les deux ont tout donné. Un contact dans le dernier secteur au virage 14 a permis à Herrera de se frayer un chemin devant Carrasco et de tenir le coup alors qu'elles s'élançaient vers la ligne d'arrivée ; Carrasco a été battue dans la course 1 puis troisième dans la course 2. La manche suivante s'est déroulée au Royaume-Uni et à Donington Park début juillet, un lieu que la championne du WorldSSP300 2018 connaissait bien pour son passage dans la catégorie, y ayant gagné. En 2024, elle a réitéré son exploit dans la course 1, décrochant sa première victoire de la saison avant de se lancer dans une autre bataille dans la course 2, bien que cette fois Herrera l'ait battue dans le dernier tour. Cependant, Carrasco était en lice à l'approche de la mi-saison à Portimao. Solide troisième dans la course 1, elle était de retour dans la course 2 et a parfaitement chronométré son aspiration jusqu'à la ligne, battant Herrera qui a ensuite été dépassée par Sara Sanchez (Terra&Vita 511 Racing Team), aidant les espoirs de titre de Carrasco. Avec six courses terminées sur 12, la #22 était à neuf points de la leader du championnat Herrera.

 

DEUXIÈME MOITIÉ DE 2024 : chance, timing et mise en avant

 

De retour là où tout a commencé en WorldWCR, Cremona a reçu la manche 4 et quel week-end ce fut. Carrasco a perdu neuf points supplémentaires dans la Course 1 face à Herrera qui a effectué un dépassement majestueux dans le dernier virage, ce qui signifie qu'elle était à 16 points de retard avant la dernière course du week-end. Cependant, un incident majeur l'attendait. Une autre bataille avec Maria dans la ligne droite du fond a vu Carrasco déployer toutes les tactiques pour revenir dans la course. Elle était forte sur les freins, mais la bataille a amené Roberta Ponziani (Yamaha Motoxracing WCR Team) et Sanchez dans la mêlée. Sanchez a freiné plus fort et a heurté l'arrière d'Herrera, les mettant hors jeu et laissant la voie libre à Carrasco pour prendre 25 points et devenir leader du Championnat pour la première fois.

 

Ce fut un changement majeur qui allait perdurer pour les deux courses suivantes et jusqu'à la dernière manche de la saison. Alors que le paddock s'aventurait à Estoril, Carrasco a terminé devant Herrera dans les deux courses, ce qui lui a donné l'initiative avant Jerez. Carrasco a obtenu la première et la deuxième place, Herrera la deuxième et la troisième place, ce qui a permis à la #22 de conserver une avance de 18 points avant Jerez. La lutte pour le titre a tenu jusqu'à la course 2. Herrera a réduit l'écart dans la course 1, avec 13 points de retard avant la dernière de la saison, et la bataille s'est jouée jusqu'au bout. Un accident d'Herrera dans le dernier virage du dernier tour a permis à Carrasco d'être couronnée championne après une course 2 stratégique, où il a semblé, par moments, que Herrera pouvait lui dérober le titre.