OPINION : Steve English sur la saison 2024 de Razgatlioglu et comment « le bon pilote galvanise une équipe »
Le titre n’est peut-être pas encore joué, mais Razgatlioglu aborde Jerez avec une belle avance sur Bulega.
C’est donc lors de la dernière manche de la saison que sera désigné le Champion MOTUL FIM World Superbike 2024. Toprak Razgatlioglu (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) contre Nicolo Bulega (Aruba.it Racing - Ducati) n’est pas le duel de poids lourds que l’on attendait en début de saison. Lorsque le drapeau à damier sera brandi dimanche pour mettre un terme à la saison 2024, on se souviendra de Razgatlioglu.
BOX OFFICE RAZGATLIOGLU : La démonstration…
La star de BMW a été au centre de toutes les attentions tout au long de la saison. Il est au centre de l’attention à chaque fois qu’il descend la pitlane et samedi, il aura l’occasion de remporter son deuxième titre mondial. Toprak est sur le point d’entrer dans l’histoire. Remporter le titre pour BMW serait une preuve irréfutable de son talent, de sa détermination et de son instinct de pilote. Lorsqu’il a annoncé son arrivée chez le constructeur allemand l’année dernière, le paddock s’est moqué de lui. Depuis, tout le monde a fait preuve d’humilité.
UNE BATAILLE D’UNE NOUVELLE PERSPECTIVE : Razgatlioglu s’attaque à Ducati
Au début de la saison, j’ai écrit que Toprak avait changé la dynamique de sa bataille avec Bautista et Ducati. Le passage chez BMW était une nouvelle chance de faire ses preuves. La question posée à l’époque était de savoir s’il pouvait gagner un titre et il a répondu à cette question très rapidement. Le fait qu’il soit plus à l’aise et plus naturel sur la BMW que sur la Yamaha est quelque chose d’inimaginable il y a un an. Regardez les vidéos de Toprak sur la R1 et comparez-les à celles d’aujourd’hui. Il est étonnant de constater qu’il n’a jamais été aussi performant. Le programme d’essais de BMW l’a préparé pour la saison. Ses capacités sur la moto ont galvanisé l’équipe autour de lui et l’ont préparé à la victoire.
SUCCÈS RAPIDE : Le passage chez BMW justifié dès le deuxième Round
Dès le deuxième Round, j’ai écrit que le nouveau revêtement de la piste australienne avait aidé BMW. Le grip élevé de l’asphalte et l’arrêt aux stands à mi-course avaient-ils comblé certaines lacunes ? Toprak a gagné en Catalogne. À Assen, « le meilleur pilote du WorldSBK » avait montré qu’il pouvait mener BMW vers la terre promise. Au quatrième Round, il a pris la tête du Championnat. À l’époque, il y a tout juste quatre mois, des rumeurs ont commencé à se répandre à propos d’un passage de BMW en MotoGP™. La pression de la victoire était immense et Toprak s’est donc lancé dans une implacable série de victoires qui a duré tout l’été. Il a enchaîné 13 victoires consécutives. Le tournant décisif de la campagne 2024 n’était cependant pas loin.
GROS CHANGEMENT : La lourde chute de Razgatlioglu en France et le retour en Aragon
Le Championnat étant désormais, comme je l’ai écrit en juillet, « inévitable », on nous a rappelé qu’en course moto, rien n’est jamais acquis. Lors des essais libres du Round de France, Toprak a eu la chance de s’en sortir sans aucune fracture. L’accident était pourtant grave. Contraint de manquer six courses en raison d’une blessure aux poumons, il a assisté au doublé de Bulega en France et à la remontée de ses adversaires à Crémone. Le fait de devoir rester sur la touche a été difficile pour Toprak, alors quand il est revenu à Aragon, il était prêt à faire ses preuves.
En terminant deuxième dans les trois courses, il a réalisé un excellent retour. Le week-end dernier, il a terminé 1er/2e/1er et lorsqu’il a gagné le samedi, il était clair que cette victoire signifiait beaucoup pour Razgatlioglu et son équipe. Au cours d’un week-end marqué par des conditions difficiles, il a fait ses preuves et a gagné ses batailles.
TITRE PRESQUE GARANTI : La bonne combinaison pilote-machine est cruciale
Cette année, Toprak a prouvé aux fans que, une fois de plus, le facteur le plus important du succès dans les sports mécaniques est l’homme sur la machine. Le bon pilote fait la différence. Le bon pilote galvanise une équipe. Le bon pilote fait croire aux gens. Le bon pilote peut définir une saison. La lutte pour se remettre sur les rails après Magny-Cours a été plus intense que tout ce qu’il a connu cette saison. Samedi, il aura l’occasion de remporter le titre. Il le méritera amplement.
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